AVIATION 14-18
AVIATION 14-18

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ARMEMENT

Toutes les armes présentées sur ce site

sont conformes à la législation actuelle.

(Armes neutralisées par le banc d'épreuve de Saint-Etienne) 

Au début de la guerre, alors que l'aviation ne jouait encore qu'un rôle relativement effacé et qu'elle n'avait pas pris l'importance d'un facteur indispensable de la Victoire, la nécessité de la "maîtrise de l'air" ne s'était pas encore fait sentir et le combat aérien était un événement rare.

Les avions sortaient, armés du fusil d'infanterie MAUSER G98 ainsi que de sa version moins encombrante issue de la cavalerie la KAR88 et la plupart du temps se gardaient bien d'attaquer. Puis peu à peu, chacun désirant garder le secret de ses préparatifs mais cherchant cependant à connaître ceux de l'ennemi, les combats devinrent fréquents. Il fallu en hâte monter des mitrailleuses avec des supports de fortune qu'il devint nécessaire de perfectionner très rapidement.

Ce fut la première période du combat aérien qui ne comprit guère qu'une seule formule d'armement. Les avions, tous biplaces, furent munis d'une mitrailleuse servie par le passager. Les avions allemands ayant l'hélice à l'avant eurent leur mitrailleuse à l'arrière. Leur arme fut assez vite montée sur tourelle pivotante, permettant un déplacement rapide de l'arme pour tirer sur la droite ou sur la gauche. L'angle mort de tir se trouve être à l'avant et sous la surveillance du pilote.

Egalement appréciés et embarqués par les observateurs, les pistolets semi-automatiques tel que le LUGER P08 fabriqué par Parabellum avec sa crosse planchette, et ci-contre, le MAUSER C96 fabriqué par DWM(Deutsche Waffen und Munitions fabriken) qui se range dans son étui-crosse.

Mitrailleuses mobiles fixées sur tourelle

Les mitrailleuses mobiles ont équipé les avions de reconnaissance et de bombardement.

 

Les avions biplaces de Corps d'Armée (série C) sont moins rapides que les avions de chasse, ils sont chargés des missions de réglage d'artillerie, des prises de photographies et éventuellement des petits bombardements. Ces avions volent en moyenne à 140-160 km à l'heure et ils sont munis à la fois d'un armement offensif et défensif. Une mitrailleuse fixe avant tire à travers l'hélice et est donc commandée par le pilote, celle-ci sert en particulier quand la défense des avions exige qu'ils attaquent; la seconde est une mitrailleuse mobile montée sur tourelle à l'arrière du fuselage, cette arme est maniée par l'observateur. 

 

Les mitrailleuses mobiles sont essentiellement des PARABELLUM, elles sont alimentées au moyen d'une bande souple de 100 à 200 cartouches enroulées sur des rouleaux interchangeabes.

Ci-contre, observateur dans sa tourelle équipée d'une mitrailleuse PARABELLUM LMG 14 et son chargeur circulaire. A noter que pour un gain de place, les fusées éclairantes sont fixées sur le côté du fuselage.

Les avions triplace allemand de bombardement sont munis d'un armement purement défensif composé parfois de 3 mitrailleuses mobiles : l'une placée à l'avant du fuselage et montée sur tourelle, la seconde à l'arrière du fuselage et également montée sur tourelle, la troisième fixée à l'arrière dans le fuselage placée sur un pivot coulissant sur une barre, permet de tirer par une trappe pour le tir inférieur sous le fuselage (Notamment dans le GOTHA GV). 

Ci-contre, une photo intéressante de la tourelle avant d'un bombardier GOTHA composée d'une mitrailleuse PARABELLUM LMG 14 et d'un canon de 20 mm BECKER. La mitrailleuse est équipée d'une caisse-chargeur de 1er type (avant l'emploi du chargeur circulaire) et d'un enrouleur de bande, accessoire indispensable pour éviter que la bande ne se prenne dans l'hélice. Le canon M2 BECKER fut construit a un peu plus de 500 exemplaires uniquement pour l'aviation (a noter le sac de récupération des douilles).

Les avions de bombardement fortement armés, sont difficiles à attaquer, quiconque les approche se trouve fatalement sous le feu d'une des mitrailleuses. La tactique contre ces forteresses volantes est évidemment de fatiguer le mitrailleur arrière qui peut être forcé de passer constamment de sa tourelle à sa trappe inférieure, si l'avion de chasse le harcèle de ses acrobaties.

LMG 15 Bergmann

LMG 15 BERGMANN et sa caisse de transport.

Texte à venir.

LMG 14/17 Parabellum

Mitrailleuse PARABELLUM LMG14/17 avec sa lunette de Visée du fabricant OIGEE.

Texte à venir.

Les mitrailleuses fixes synchronisées

Les constructeurs ont été amenés à étudier la formule de tir fixe vers l'avant à travers l'hélice ou par-desssus, d'abord pour permettre aux monoplaces de devenir des avions de combat, ensuite pour éviter tous les inconvénients des mitrailleuses mobiles.

La mitrailleuse fixe a évidemment pour premier résultat de permettre au pilote de monoplace de piloter tout en se servant de son arme. La mitrailleuse tire dans l'axe de l'avion, le pilote vise l'objectif avec son avion tout entier; la visée est effectuée dans un viseur rigoureusement parallèle à la mitrailleuse.

Historiquement, si la première application du tir de la mitrailleuse à travers l'hélice est d'origine française, l'innovation de la synchronisation de l'arme avec le moteur est allemande. Ce système de synchronisation fut innové au moment de l'apparition de leur monoplace de chasse FOKKER.

La mitrailleuse fixe tire à travers l'hélice, mais elle est commandée par le moteur, son régime est synchrone  de celui du moteur. L'hélice tournant à 1400 tours à la minute et possèdant deux pales, par minute 2800 pales passeront donc devant le canon de la mitrailleuse; il faut que le réglage de tir soit suffisamment précis pour permettre aux balles de passer dans ces intervalles (46ème de seconde).

La commande de la mitrailleuse par le moteur se fait par tiges et renvois rigides ou par transmission flexible.

Le pilote embraye à volonté son arme en appuyant sur une poignée Bowden.

Cette application du tir à travers l'hélice par synchronisation de la mitrailleuse avec le moteur sera le dispositif adopté sur la plupart des avions français, alliés et ennemis.

Maxim Spandau lMG08

Le premier avion synchronisé apparu sur le front, était le FOKKER M.5K en mai 1915, il était alors équipé d'une mitrailleuse PARABELLUM LMG14. Initiallement, l'avion fut nommé M.5K/MG pour désigner Maschinengewehr (mitrailleuse) puis par la suite, FOKKER changea cette appellation en E.1 pour indiquer qu'il s'agissait d'un monoplan armé (E=Eindecker/Monoplan). Si la mitrailleuse PARABELLUM LMG14 fut la 1ère mitrailleuse a être synchronisée, elle n'eut pas le succés escompté et fut remplacée par la mitrailleuse Maxim lMG 08 dont le mécanisme se prêtait plus à la synchronisation. 

Pour des raisons de temps, les allemands modifièrent une mitrailleuse existante d'infanterie la Maxim MG08 pour l'alléger et la rendre apte à l'emploi dans l'aviation comme mitrailleuse fixe. Pour cela, le manchon a été ajouré pour assurer un refroidissement à air plutôt que liquide,  les poignées sont supprimées et la hausse de tir rabaissée. Cette nouvelle version de la MG08 sera uniquement fabriquée par la manufacture d'armes SPANDAU et sera désignée lMG08 ("l" pour luftgekühlt/refroidi par air). 

Spandau LMG 08/15

Mitrailleuse Spandau LMG08/15 dans sa première version, du modèle 1916.

Texte à venir.

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© Samuel Kittler